Retour à l' index

*CATALOGUES
Livres d'artistes
Collection grise
Collection Varia

*
CABINET DU LIVRE D'ARTISTE
Historique
Bibliothèque
Programmation
Journal Sans niveau ni mètre
Projet Collex CLA++
Informations pratiques

*
ASSOCIATION
Présentation
Adhésion
Commande
Contact

Mentions légales

AGENDA

*À PARAÎTRE



fb

 


Robert Filliou, Enseigner et apprendre, arts vivants

Réédition d’un livre d’artiste mythique, épuisé depuis de nombreuses années et dont la thématique est toujours d’actualité aujourd’hui. Initialement publié en anglais et en allemand en 1970, le livre a connu une traduction française en 1998, par l’éditeur belge Lebeer Hossmann.
Son auteur, Robert Filliou (1926-1987), est un artiste français autodidacte, dont la pratique s’intéresse à de nombreux domaines de la création, comme l’économie – sa première formation –, la philosophie, la linguistique, la spiritualité, les sciences, ou encore l’écologie. Son processus de création a toujours fait la part belle au collectif, à l’expérimentation et à l’élaboration de situations ou de dispositifs, plutôt que d’œuvres conçues comme des objets. C’est ainsi que sa pratique prend de multiples formes : performance, théâtre, édition, jeu, poème, vidéo, environnement, etc. Dans sa pensée, l’art à un pouvoir de transformation des hommes et du monde, en particulier grâce à sa dimension pédagogique.
Ce livre, qu’il qualifie de « multilivre » est construit selon un dispositif de mise en page inédit, ouvert à la co-création, celle d’autres artistes (ils sont en effet plusieurs à avoir contribué : John Cage, Benjamin Patterson, Allen Kaprow, Marcelle Filliou, Ver, Bjössi & Karl Rot, Doroty Iannone, Diter Rot, Joseph Beuys), mais aussi du lecteur lui-même, invité à participer grâce à des espaces lui étant réservés dans le livre. Filliou y déploie ses grandes thématiques de pédagogie par l’art et de « création permanente ».

Marie Adjedj, DÉHIÉRARCHISER LE MONDE DE L'ART. Usages du document imprimé au tournant des années 1970 : Germano Celant, Carla Lonzi, Lucy R. Lippard, Seth Siegelaub

Ce livre est une version révisée et augmentée de la thèse de doctorat en histoire de l'art de Marie ADJEDJ, soutenue en janvier 2019. Elle y étudie les démarches d’un marchand (Seth SIEGELAUB), et de critiques d’art et commissaires d’exposition (Lucy R. LIPPARD, Carla LONZI, Germano CELANT) qui, à la fin des années 1960, recourent à l’édition pour s’associer aux revendications des artistes portant sur la neutralisation de l’autorité des appareils du monde de l’art. Toutes et tous sont des rouages importants du monde de l’art, mais rejettent les privilèges que leurs positions leur accordent. Afin de modifier en profondeur leurs conditions d’exercice chacun·e multiplie les publications expérimentales, souvent auto-éditées, toujours en collaboration avec des artistes, à la recherche d’un fonctionnement plus équitable. L’un des intérêts que représente ce livre pour la maison d’édition est de proposer l’étude d’objets imprimés qui portent le même programme démocratique que les livres et revues d’artiste, mais qui pour autant échappent à ces catégories et possèdent une singularité propre. À ce titre, l’étude de Marie ADJEDJ alimente les recherches en cours sur le phénomène des publications d’artistes. Laurence CORBEL, spécialiste des écrits sur l’art par les artistes, rédigera une préface pour cet ouvrage qui poursuit certains de ses travaux.

Marie Boivent, DE L’USAGE DU TEMPS DANS LES IMPRIMÉS D’ARTISTES MODESTES : revues, calendriers, cartes postales

L’ambition de cette étude est d’observer de quelles manières les artistes se saisissent des formes éditoriales particulières et encore peu étudiées dans le champ des éditions d’artistes que sont les cartes postales, les calendriers et les revues. Il s'agit d’analyser les enjeux des démarches artistiques qui mobilisent ces imprimés modestes et familiers, et en particulier d'étudier la façon dont les artistes réfléchissent depuis les années 1960 sur les spécificités matérielles et opératoires de ces éditions, les détournent et/ou en déconstruisent les codes. Les ambivalences susceptibles d’accompagner ces objets, liées notamment à leur nature reproductible et à leur valeur d’usage, sont également interrogées, ainsi que leur potentielle dimension critique. La question de la temporalité constitue un autre axe important de la réflexion, au même titre que celles de la conservation ou de la collection, qui y ont partie liée. L’examen des déplacements opérés dans les œuvres est l’occasion de repréciser de quelles manières les artistes mettent au jour, revisitent voire dénoncent les fonctions de ces imprimés souvent modestes, analysent les mythes et croyances qui les accompagnent, et instillent dans ces objets banals, a priori inoffensifs, une charge tantôt poétique, tantôt politique. 

Mathieu Tremblin, Récits de déboulonnages

Cette édition regroupera des récits de déboulonnages de monuments, de statues ou de sculptures publiques compilés par Mathieu Tremblin avec la complicité de nombreu·ses·x artistes et chercheur·e·s. comme Laura Morsch-Kihn, Alain Bieber, Carole Douillard, Jérôme Dupeyrat, Maxime Boidy, Antoine Hoffmann, Mathilde Larrère, Lise Lerichomme, Julie Martin, Cynthia Montier, Arthur Poutignat, Florent Perrier, le Laboratoire d’imagination insurrectionnelle, etc. Le principe éditorial étant autant de rassembler un corpus de références que de tenter de saisir l’ampleur du thème par une approche transdisciplinaire alliant création et recherche.
« Déboulonnages », dans le cadre de ce corpus, est à entendre autant de manière littérale — c’est-à-dire le démontage de ce qui est boulonné — qu’au sens figuré — c’est-à-dire détruire le prestige, déposséder de sa place. L’écart entre les deux significations du terme dessine un spectre de gestes recensés et à recenser autant qu’il échantillonne les registres de récits, de documents et d’actions dans leur mode et leur temporalité d’existence.