CLAUDE RUTAULT Dans le cadre des deux journées d'études consacrées à la peinture qui se tiendront à l'université Rennes 2 les 16 et 17 septembre: . Télécharger le carton d'invitation de l'exposition . Galerie de photos "claude rutault"
Depuis le début des années 1990, les écrits de Claude Rutault se détachent de la fonction programmatique et/ou analytique des « définitions/méthodes (1) » au profit d’une écriture narrative. camotanologue, ou« mocatanologue », selon que l’on privilégie le catalogue ou le monologue de ce mot-valise, est un livre-exposition. La présentation en quatrième de couverture nous apprend que le livre, et/ou le texte, a pour fonction : Dans son projet d’une « reliure solide, pas de couverture, une jaquette transparente couvrante. le texte commence sur la première page et finit sur le dos de couverture » plus que dans sa réalisation finale où le graphiste réintroduit une couverture, camotanologue est un livre d’artiste. Il y a une adéquation entre le sens et la forme, jusque dans l’hésitation. Est-ce une description ou une fiction ? Le catalogue la peinture photographe (4) contient un marque-page qui, au recto, porte les informations relatives à l’exposition, titre, adresse et dates. Il a une fonction d’annonce – ce pourrait être un flyer ou une invitation – mais avant tout c’est un guide visuel : au verso est représenté le plan de l’exposition. En ayant le livre et ce plan d’exposition sous les yeux, on est frappé par la similitude formelle entre le profil de la Colonne sans fin de Constantin Brancusi, dont une photographie de l’atelier est reproduite en couverture du catalogue, le schéma des toiles mobiles, dont le tracé vient en superposition sur la photographie, et le positionnement de ces mêmes toiles mobiles dans l’exposition dont le tracé au sol est identique à ce même profil. Mais plus encore, en posant le livre debout et en dépliant les feuillets à l’extérieur desquels sont reproduites des photographies d’astronautes dans l’espace et à l’intérieur desquels sont des photographies par Hans Bellmer de La poupée, on reconstitue ce « cabinet de photographies » qui nous est signalé sur le plan de l’exposition : des doubles toiles mobiles sur lesquelles sont accrochées les photographies d’un côté et de l’autre. Dans cette actualisation la peinture devient support à la photographie, support à l’image que l’on croit souvent définitivement écartée de l’œuvre de Claude Rutault. Le premier « marque page » réalisé par Claude Rutault est une carte postale pour le catalogue des expositions au musée de Grenoble, au Centre Georges Pompidou et au Consortium à Dijon en 1992. Il va sans dire que l’écriture du mot sans tiret, et ce de façon insistante sur tous ces bouts de papiers illustrés ou non que sont les marque-pages, insiste sur la fonction plus que sur l’objet lui-même dont le format usuel est rarement respecté. La photographie du recto, une pile d’une quinzaine de volumes posés à plat de la collection « Série noire » de la nrf, montre une actualisation de la d/m 108 bis, série noire, une définition/méthode qui introduit une ambiguïté entre le livre et la peinture. Le marque-page nous aide à passer du texte au dessin, du programme à sa réalisation. Il nous permet de penser la prise en charge et l’actualisation comme le fait l’artiste : en effet alors que nous traçons ce schéma d’une promenade, d/m 264, nous approchons du mode de conception et du type de tracé qui est le sien et que nous connaissons par ses carnets de travail : le quadrillage de l’espace à partir duquel est réfléchi le positionnement des éléments au sol ou au mur. Deux descriptions s’entremêlent, celle de la promenade dans sa première configuration d’exposition et celle du tracé en plan de cette même promenade sur un des carnets de travail de l’artiste, descriptions qui visent à la fois à nous faire refaire ce tracé par report des informations sur un quadrillage, que nous aurons pris soin de dessiner sur le marque-page de papier calque, et à nous faire cheminer. Lors de la parution de définitions/méthodes le livre, Claude Rutault affirmait ne pas vouloir écrire d’autres d/m. Pourtant nous trouvons des propositions qui ressemblent fortement à de nouvelles définitions/méthodes, ou plutôt à ce qu’il appelle dorénavant « dm » ou encore « dé‑finition/méthode », une entité pour laquelle il n’est plus nécessaire d’indiquer la définition et/ou la méthode. La peinture y est considérée sans égard des classifications, genres ou périodes. Ainsi cette composition à partir de deux tableaux, Adam et Ève au paradis de Lucas Cranach (l’Ancien) et Adam et Ève de Paul Gauguin, publiée en 2007 : (1) ou « d/m » : énoncé écrit à partir duquel l’œuvre peut être réalisée.
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